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L’indice de masse corporelle ou IMC permet de connaître son poids idéal, autrement dit, s’il est adapté à votre taille. Quelle est la formule pour le calculer ? Qu’est-ce qu’un IMC normal ? Quelles normes chez la femme ? Chez l’homme ? Chez l’enfant ? Quelles sont les limites de ce calcul ?
- Comment calculer l’IMC ?
- Interprétation de l’IMC
- Quelle différences entre IMC femme et IMC homme ?
- Les limites à l ‘IMC
L’indice de masse corporelle (IMC) est le seul indice validé par l’Organisation mondiale de la santé pour évaluer la corpulence d’un individu et donc les éventuels risques pour la santé. permet d’évaluer rapidement votre corpulence simplement avec votre poids et votre taille, quel que soit votre sexe.
L’indice de masse corporelle (IMC) est un indicateur plus fiable que le poids pour évaluer votre corpulence. Inventé dans les années 1840, l’indice de masse corporelle permet de savoir si votre poids est adapté à votre taille. Cet indicateur est utilisé par les médecins, les diététiciens(es) pour évaluer l’état nutritionnel. Il permet ainsi de reconnaître une dénutrition, une maigreur, un surpoids ou une obésité. Le calcul de l’IMC, validé par l’OMS, repose sur une formule mathématique simple. En anglais on parle de BMI pour Body Mass Index.
Comment calculer l’IMC ?
L’indice de masse corporelle est calculé en divisant le poids par la taille au carré. L’Organisation mondiale de la santé a défini cet indice comme le standard permettant d’identifier les problèmes de poids.
Vous pouvez calculer votre IMC a l’aide de cette application réalise par : yazio
Grâce à des études, des seuils ont ensuite été établis pour évaluer les zones à risque, notamment de maladies cardiovasculaires.
L’IMC est une méthode fiable pour les femmes et hommes adultes de 18 à 65 ans, mais ne peut pas être utilisée telle quelle pour les femmes enceintes ou qui allaitent, les seniors, les athlètes d’endurance ou les personnes très musclées.
Interprétation de l’IMC :
L’interprétation de l’IMC se fait selon les critères définis par l’Organisation mondiale de la Santé
- Qu’est-ce qu’un IMC normal ?
Un IMC normal est compris entre 18,5 et 25. En dessous de 18,5, l’individu est considéré comme trop maigre. Au-dessus de 25, c’est du surpoids. A partir de 30, on parle d’obésité.
- IMC < 18,5 kg/m² : insuffisance pondérale : Si votre IMC est inférieur à 18,5, vous êtes maigre, au sens médical du terme. Aussi peut-il apparaître nécessaire pour vous de grossir : mais rien ne remplace une consultation chez le médecin, ou diététicien(e).
- 18,5 < IMC < 24,9 : poids normal : Si votre IMC se situe entre 18,5 et 25, vous êtes de corpulence normale, c’est-à-dire que vous n’êtes ni en surpoids, ni maigre. Continuez à manger équilibré, à faire de l’exercice régulièrement : ce mode de vie sain est garant d’une bonne santé, sans oublier la notion de plaisir bien sûr
- 25 < IMC < 29,9 : surpoids Si votre IMC est supérieur à 25, vous êtes en situation de surpoids.
- IMC > 30 : obésité
Pour un IMC égal ou supérieur à 25kg/m² et inférieur à 35kg/m², l’examen clinique devra être complété par la mesure du tour de taille. Cette classification reste statistique, elle ne s’applique pas forcément à tous les adultes, notamment les sportifs ou les séniores. Si votre IMC est de 25 ou plus, vous êtes plus à risque de développer le diabète, des maladies cardiovasculaires ainsi que certains types de cancer.
L’indice de masse corporelle comme un calcul utile permettant de :
- Qualifier l’obésité ;
- Avoir une meilleure estimation de la graisse corporelle ;
- Estimer le risque de maladies dont le risque augmente avec un surplus de poids : maladie cardiaque, hypertension artérielle, diabète de type 2, calculs biliaires, problèmes respiratoires et certains types de cancers.
- Plus votre IMC est élevé, plus le risque de ces maladies chroniques augmente.
Quelle différences entre IMC femme et IMC homme ?
La réponse est « oui ». Le calcul de l’IMC femme se base sur la même formule que celui de l’IMC homme. En somme, la formule de l’IMC ne prend en compte ni le sexe, ni l’âge. De plus, son calcul ne prend en compte, ni le poids des différents liquides de l’organisme (par exemple, le liquide lymphatique en cas d’œdème), ni la masse osseuse, ni la masse musculaire. En outre, il ne tient pas compte de la répartition des graisses. Ainsi, deux femmes peuvent avoir le même IMC mais des profils de corpulence différents, plus ou moins à risque pour leur santé. Car au-delà de l’IMC, c’est surtout la présence de graisse abdominale qui élève les risques cardiovasculaires. La prise de graisse abdominale est souvent accentuée par des facteurs hormonaux, en particulier chez la femme à partir de 50 ans quand arrive la ménopause.
Le calcul de l’IMC femme se base sur la même formule que celui de l’IMC homme.
Quel est le bon IMC pour une femme ?
A partir de la ménopause, entre 50 et 60 ans, les femmes ont tendance à prendre du poids. La raison ? La ménopause perturbe le métabolisme : on dépense moins de calories au repos.
Près de la moitié des femmes présentent par ailleurs une obésité abdominale en France. Or, c’est cette graisse viscérale qui entoure les organes (à ne pas confondre avec les bourrelets juste sous la peau) qui est néfaste et élève les risques cardiovasculaires. En France, on constate une augmentation du surpoids et de l’obésité avec l’âge. Selon les données de l’Inserm, la prévalence de l’obésité passe ainsi de 11,4% chez les femmes entre 30 et 39 ans, à 18,8% pour celles entre 60 et 69 ans.
COMMENT SAVOIR SI JE SUIS EN SURPOIDS ?
Il faut savoir que le calcul de l’indice de masse corporelle ne tient pas compte de la répartition des liquides. Par exemple en cas de rétention d’eau (du liquide s’infiltre dans les tissus), il arrive que l’on constate une prise de poids rapide. L’IMC ne tient pas compte non plus de la répartition des masses osseuses, musculaires et en graisses dans le corps. C’est pourquoi deux personnes ayant le même IMC peuvent avoir des corpulences complètement différentes.
QUEL EST L’IMC IDEAL POUR UN HOMME ?
L’indice de masse corporelle d’un homme repose sur la même formule que celle utilisée pour calculer l’IMC d’une femme, soit IMC = poids (kg) / taille (m²).
Les sportifs, dont la masse musculaire est très développée ont un IMC élevé sans pour autant être obèses et présenter des risques pour leur santé.
L’obésité augmente aussi avec l’âge, passant de 10,4% chez les hommes entre 30 et 39 ans à 20,8% pour les hommes âgés de 60 à 69 ans.
COMMENT SAVOIR SI JE SUIS OBESE ?
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, on parle d’obésité lorsque l’IMC est supérieur ou égal à 30. Mais on sait désormais que la surcharge adipeuse est plus dangereuse lorsqu’elle est localisée au niveau de l’abdomen. Il faut en outre distinguer l’obésité de l’obésité « sévère ». Il existe en fait 3 stades selon l’IMC.
- IMC entre 30 et 34,9 : classe I (obésité modérée)
- IMC entre 35-39,9 : classe II (obésité sévère)
- IMC ≥ 40 kg/m² : classe III (obésité massive ou morbide)
Il est indispensable de tenir compte du tour de taille en complément du calcul de l’IMC. Le tour de taille se mesure avec un mètre-ruban en centimètres (cm). L’obésité abdominale est définie selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé, à savoir un tour de taille supérieur à 94 cm pour les hommes et supérieur à 80 cm pour les femmes.
L’obésité favorise l’apparition de nombreuses pathologies, dont le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, l’athérosclérose, mais aussi les maladies du foie, les maladies rénales, et même de nombreux cancers, en particulier du sein, de l’utérus ou encore du foie. Il faut en outre souligner le retentissement psychologique et social de l’obésité.
Quelle est la masse musculaire idéale ?
Chez une personne de corpulence normale, la masse musculaire représente 35 % du poids chez l’homme, 28 % du poids chez la femme. Via notre activité physique quotidienne et même au repos, nous sollicitons nos muscles, ce qui engendre une dépense énergétique et nous fait perdre des calories. En cas de régime, l’apport alimentaire diminuant il faut s’assurer que la masse musculaire reste stable. En effet, si les apports nutritionnels diminuent mais que la masse musculaire diminue aussi, alors le métabolisme diminue, c’est-à-dire que l’on dépense moins d’énergie au repos. Pour compenser, il faut donc faire davantage d’activité physique.
L’IMC en France :
En France, selon les dernières estimations de l’Inserm et de l’Assurance maladie (2016), la prévalence du surpoids est de 41% chez les hommes et 25% chez les femmes. Quant à l’obésité, définie par un IMC supérieur à 30 kg/m², elle avoisine les 16% chez les hommes, comme chez les femmes.
L’obésité est une pathologie chronique évolutive allant de l’obésité simple à l’obésité sévère, elle est un facteur de risque majeur des maladies cardio-vasculaires et du diabète de type 2. Mais c’est surtout l’obésité abdominale, définie par un tour de taille ≥94 cm pour les hommes et ≥80 cm les femmes, qui est très fréquente : 42% chez les hommes, 48,5% chez les femmes. Surpoids et obésité toujours confondus, cette même étude estime que l’excès de poids concerne près de la moitié de la population en France : 56,8 % d’hommes et 40,9 % de femmes sont en surcharge pondérale.
A noter que l’échelle de l’IMC n’est valable que pour les hommes et femmes adultes de 18 à 65 ans (sauf pour les femmes enceintes et les sportifs de haut niveau).
Les limites à L’l’indice de masse corporelle :
Beaucoup de gens avancent que l’IMC est seulement un ratio entre le poids et la taille et n’est pas du tout un bon indicateur du gras corporel. L’IMC ne fait pas la différence entre le gras, le muscle ou la masse osseuse. Il ne fournit pas non plus d’indication sur la répartition du gras corporel.
Pour un même IMC, le degré de gras corporel peut varier. Au même IMC, les femmes ont tendance à avoir plus de graisse corporelle que les hommes. Cet outil ne fait donc pas la distinction entre les deux sexes.
Difficile de se fier les yeux fermés au seul IMC. Deux hommes, avec des corpulences différentes (un homme musclé, un homme « bedonnant »), pourront avoir le même IMC aussi. Par exemple, les sportifs dont la masse musculaire est très développée auront un IMC élevé sans pour autant présenter un risque d’obésité.
Les personnes avec un indice de masse corporelle normal peuvent tout de même être à risque de développer du diabète ou des maladies cardiovasculaires selon la distribution du gras corporel (abdominal ou non). Également, des individus avec un IMC normal mais qui sont fumeurs, sédentaire et/ou avec de très mauvaises habitudes alimentaires peuvent être autant à risque de problèmes de santé sinon plus qu’un autre individu dont l’IMC est supérieur mais qui a de saines habitudes de vie. En utilisant seulement l’IMC, on ne réussit pas à identifier tous les gens à risque.
Finalement, chez les gens en processus de changements d’habitudes de vie, avec modification de l’alimentation et exercices physiques musculaires, il n’est pas rare que le poids bouge peu sur la balance et donc que l’l’indice de masse corporelle ne change pas non plus. Par contre, de nombreux changements peuvent s’être produits : augmentation de la masse musculaire, diminution du gras corporel, meilleure répartition du gras corporel par exemples. L’IMC ne peut donc pas refléter toutes ces modifications corporelles bénéfiques à la santé.